Paroles

Petit volcan

Maman n’aie pas mal Je fais comme je peux Pour être comme tu veux

Le corps impotent Un syndrome on m’a dit Et je n’ai pas compris Pourquoi encore tu me souris

Je te vois te battre, te débattreAvec tes images Et tous rêves

Et ce petit volcan Ce brin de folie fumantQui me rend si énervant

Enfermé, en pâté sablé Encore à modelerLe petit garçon né Jamais j’pourrais être Bruce Willis

La porte qui claque En me frustrant Les émotions s’envolant

Un avenir confus, dur à imaginerAutonomie aliénée

Une quête de sens, sans en toucher l’essenceUn dehors, sans limite et retenu

Je peins l’extérieur avec mes yeux Tournés vers l’intérieur

Enfermé, en pâté sablé Encore à modelerLe petit garçon né Jamais j’pourrais être Bruce Willis

Sans limites

La fougue et la passion du printemps des candidesSincère simplicité guidant les ambitieuxLa flamme est alors guideEt l’espoir rend heureux

Caressons cette ambitionSans limitesEnlaçons ces prétentionsSans limitesEmbrassons nos convictionsSans limitesEpousons vos religionsSans limites

De l’ambition naïve à la folie furieuseL'ambivalence acquise ne fera pas long feuMasqué par la mireCe sera surement pire

Caressons cette ambition Sans limitesEnlaçons ces prétentions Sans limitesEmbrassons nos convictions Sans limitesEpousons vos religions Sans limites

Bercé des ambitions bernantes et coutant chèresFerveur et pétulance face au plafond de verreTrajectoire déviéeRêveur endoctriné

Caressons cette ambition Sans limitesEnlaçons ces prétentions Sans limitesEmbrassons nos convictions Sans limitesEpousons vos religions Sans limites

Pris au piège d’une pensée où le pape est son bossParti sans le savoir du parc de PanglossPresque gourou adjointOu simple coquebin

Caressons cette ambitionEnlaçons ces prétentionsEmbrassons nos convictionsEpousons vos religionsCoquebin !

Les trous dans le plafonds

Tasses de mares teintées La télé alluméePour me faire discuterDans mon phare esseulé

La peur m’obnubileMiroir futileFuite en avant, carence d’investissement Le temps s’efface, je ne trouve pas ma place

Onanisme effrénéDésir désavouéSomnifère de l’âmeDérapage vers le drame

Enfermé dans mes rêves, j’oublie le réelJe dors, je m’endorsAttiré par l’emblème de mes problèmesJ’essaie, d’oublier

Qui-suis-je

Ces divagationsSont-elles les raisons ?De notre aliénationDe notre aliénation

Au nom de quelle loiTu voudrais de moi ?Victime de mes émoisPour supporter celaQue fuis-je ?Que fuis-je ?

En l’honneur de quels droitsJe t’imposerai celaJe ne sais même pasCe que je veux pour moiQui suis-je ?Qui suis-je ?

Ce vagabondageEst-il l’apanage ?Des paumés de mon âgeDes paumés de mon âge

Perdu

Voyage au fond des chosesL’introspection s’imposeDécadente illusion de nos contradictionsPlaner, au travers, à l’envers, a l’envie, mais

Perdu, au fond moroseJ’ai vu, ou je supposeLa terre, la vie, l’envers, démisDes mots interdis, des peuples soumis, à la vie, et

On vole, on voleAu-dessus des problèmesDans un univers blêmeOndes pulsatiles

Tu cries, et ouiAu milieu de la fouleEt quoi qu’il en découleVision infantile

Courir, brayer, beugler, s’agiterEffréné, essoufflé, inquiété, enrôléDoctrine flippante, aux propos, alléchante

Six couplets

Tu te racontes des histoires Des mémoires sur le trottoir Une place dans ton placard Déjà un demi tiroir Ces idées dans le cœur Sentir cette chaleur Des petits moments qui vont se ruminer Pour mieux se multiplier Des histoires romantiquesTout est déjà écrit Les enfants, ton futur nom Et vos dimanches de pluie

Tu es amoureuse, bien trop tôtBien avant luiCes justes 3 mots Sont surement de trop

Tu signe seul, là où l’on attend deux noms La douleur d’un récit, le poids de l’imaginaire Tu t’étais racontéeChaque anniversaire Les dîners à deuxVos prochains voyages Peur de la page blanche Tu as volé la plume à vieTu as suivi ta narration Et seule dans tes émotions

Tu es amoureuse, bien trop tôtBien avant luiCes justes 3 mots Sont surement de trop

Paisible

Pourquoi se retenir quand on peutSi facilement faire le videLes plaisirs sont si grandsPas la peine de se contenir

Pourtant une petite voix me tireÀ faire preuve de plus de retenuEncore une fois, je craquerai sous le poidsQuoi qu’il en soit, je n’aurai pas le choixOn oublie si vite, ses désirs

Les délices semblent accessiblesLa morale saura-t-elle me laisser paisible

Pourquoi se détruire quand on veutSeulement vivre sous l’égideDes pires des bien-pensantsPas de place pour se définir

Maintenant un appétit m’attireA taire la loi des vertus Encore une fois je penserai à moiQuoi qu’il en soit, j’embrasserai cette voieOn cède si souvent aux désirs

Les délices semblent accessiblesLa morale saura-t-elle me laisser paisible

De jour de nuit

Bercé par les cris et les klaxonsDe nouveau cette dure comptine qui résonneDepuis quelques temps je joue les ornementsDistraction ou décors pour tant de passantsSi peu nombreux sont mes admirateursMais tout ce que je veux c’est un brin de chaleurUne pièce, un mot quelques preuves d’humanitéQu’on me sorte un instant de ma morosité

De jour, de nuitDécouvrez les merveilles de ParisDe jour, de nuitCe cauchemar est gratuitDebout, assisChacun dans son palaceDebout, assisChacun est-il à sa place ?

Mes pieds n’ont jamais été si remarquablePrêt à tout faire pour ne pas qu’on m’accableQuelques secondes et l’expo sera finieJe caresse le trottoir mais mon âme se ternieCe n’est pas ma faute s’ils en sont làDans la rue jamais je ne m’assoieMa place je l’ai mérité je croisEt quelque part j’espère vice et versa

De jour, de nuitDécouvrez les merveilles de ParisDe jour, de nuitCe cauchemar est gratuitDebout, assisChacun dans son palaceDebout, assisChacun est-il à sa place ?

Des bisous

Le poids lourd de ton corps, sur ton siège enfoncéT’es las, dors, couverture de lueur bleutéeIl fait déjà froid dehors, le cœur et l’âme noires encoreS’articuler dans la mollesse, faire semblant de paresse, il paraîtComme un flash, un bruit, te sors de transperce l’ennui, alorsDans une flasque, la vie, et la prune aussi Un souffle, un instant, traversé un instant par la chaleur d’un momentLe souvenir qui s’efface doucement des rires et des mots insolentsTu les cherches maintenant, même si tu sais que c’est en vain, il en est autrementTu commences à comprendre, tu n’en peux, tu n’en peux plus d’attendre et Stop ! Un rayon de folieVaillant et fier, une confiance infinieTu sais, malgré tous tes ennuis que demain, enfin, sera un jour sans pluieOui Stop ! Un rayon de folieVaillant et fier, une confiance infinieTu sais, avec tous tes ennuis que demain, demain, sera un jour sans Il parait, que la nuit porte conseil, quand le cerveau est en veille et les idées sans miradorIl parait, que les heures se suivent encore, et que les étoiles brillent plus fort quand on est loin de ses problèmesIl parait, que la nuit porte conseil, quand le cerveau est en veille et les idées sans miradorIl parait, que les heures se suivent encore, et que les étoiles brillent plus fort quand on est loin de ses problèmesEt même qu’on y retrouve ceux qu’on aime

Quelque chose à dire

On n’a pas toujours quelque chose à direDes de petits mots, des comment ça vaJuste se dire quoi !

Tu n’as pas toujours quelque chose à m’dire Pour juste rien dire du dire qu’on délire

Je n’ai pas toujours quelque chose à t’direDes silences pour juste se donner le temps

Peut-être toi, tu parleras Intonation du quotidien, des mots câlinsDes ondes qui font du bien

On n’a pas toujours quelque chose à direLes phrases tournent et retournent à leur sourceTu n’as pas toujours quelques que chose à m’direÀ l’écoute d’un corps, courbes qui dessinent déjà ton désir

Et je, n’ai pas toujours, quelque chose à t’dire Au rythme de mes émotionsMais corps laissonsDialogue sans son

Peut-être toi, tu parleras Intonation du quotidien, des mots câlinsDes ondes qui font du bien

Alors lèvres contre lèvres, ia plus rien à direOn s’enlace, on se prélasse, dans la mélasseCe verre de trop de vinasse, qui nous dépasseFait tomber la carapace et toutes nos grimacesEfficace cette touche sur la surface Pas de temps à la jacasse, au verbiage fugaceNos interfaces se mélangent avec audace !

Alors lèvres contre lèvres, ia plus rien à dire

Une âme

Une envie de te dire qu’il faut vivreOn entend ta douleurNe pas savoir si tu es d’ici ou ailleurs

Tes idées noires te minent, et tu suffoques dans ton litTu attends que l’on te lève Comme une marionnette qu’on guide

Tes courtes journées au rythme des prières et des pilulesTu laisses le temps coulé et s’écoulé Comme une saignée indolore

Et puis tu dors encore et encoreLe corps asthénique et statiqueIl n’y a pas une âme pour deux corps

Tu te sens seul, alors que l’on est laTu es en colère sans trouver les tripes De le dire

Tes rêves et ton idéal écrasent ton espritLe cœur empotéL'âme émiettée et gerbé

Tu pleures sans savoir pourquoiTu n’as pas la force D’y trouver du sens

Et puis tu dors encore et encoreLe corps asthénique et statiqueIl n’y a pas une âme pour deux corps

Comme arbre sans racines et sans histoireTu vis l’enfer de ton vivantTriste de ne pas vivre

Et les idées en fracas, des images pleins ta têteSans forme et qui t’enivre

Le drap froid et bas, le corps imbibé d’ennuiTu sembles opaque Dans tes larges habits

Et puis tu dors encore et encoreLe corps asthénique et statiqueIl n’y a pas une âme pour deux corps

Le jazz

Dans tes yeux (couleur) couverts de brume, qu’elle scruteLes sens flous et troublée parLes reflets sur ta sclérotique, ton regard

Inconstant entre sa bouche, ses mains, et ses hanches, essaieAlterné suivant ses viens et va, l’intention tarde d’un geste de toi

Enivré, tu vires à l’ombre de tes yeux closLa houle vous emporte, le temps s’exporteVous éteins, finis ton, Vers la porte, et

Elle déhanche, tu la suisCourse folle dans ParisVos ombres se balancent

Elle déhanche ton envie, tu la suisCourse folle dans la nuit sous les regards de ParisAu rythme des lumièresVitrine éphémère

Elle déhanche ton envie, tu la suisCourse folle dans la nuit sous les regards de ParisVos ombres se balancent, au rythme des lumièresVitrine éphémère

Elle étanche ton envie, tu sourisCoup de bol dans la nuit, vous êtes seuls dans ParisEt vos ombres se posent, dans cette alcôveComme ses lèvres se déposentElles se lovent

La nuit, paris en seine, sur les quais assis, reineUn présent bien nommé, anonymat d’une soiréeParis l’a mise en scène, t’as refoulé ta peineEntrain d’un jour bien remercié, un train de nuit marque l’arrêt